Histoire des consoles de jeux – 1ère partie
Dahinotiennes, Dahinotiens, et aux touristes sur le blog, bonjour !
Je vous vois, chère ami(e)s, vous vous demandez ce que c’est que ceci (indice : ceci n’est pas une révolution), et bien je vais vous le dire…
Bref, on inaugure la section Jeux Vidéo de notre blog avec un petit cours d’histoire sur les consoles de jeu. Et oui, car il faut savoir que nous ne sommes pas arrivés à la PS4 en sautant les cases Gamecube et Mégadrive (en partant de la case NES). C’est pour cela que nous allons vous rafraîchir la mémoire et vous faire rajeunir d’un bon nombre d’années.
Commençons les enfants 😀
La naissance de la première console (1ère génération) : et le miracle fût !
Pour beaucoup d’entre nous (qui connaissons un peu le domaine), Ralph Baer est considéré comme le père des consoles de jeu. C’est grâce à ses travaux dans les années 60 qui la toute première console grand public (entendait « de salon ») vu le jour sous le doux nom d’Odyssey, de la société Magnavox. Pour pouvoir y jouer dessus, vous deviez utiliser des cartouches (pas celles que nous connaissons maintenant) qui ne contenaient aucun programme. En effet, celles-ci connecte les différents circuits de la console pour savoir ce qui sera affiché à l’écran et comment seront gérés les différents évènements du jeu (notamment les collisions). A noter que l’on pouvait utiliser des masques transparents (appelés Overlays), pour simuler les décors, sur tous types de télévision, et pas uniquement que sur les télévisions de marque Magnavox.
Malgré un prix assez élevé pour l’époque (99$), l’Odyssey connaitra un bon succès avec près de 100,000 consoles vendu en 4 mois (et environ 350,000 fin 1975). Pas mal pour une révolution !
2ème génération : des cartouches et un gros boum !
Cette génération marque l’essor du marché du jeu vidéo dans sa globalité, mais aussi causer sa perte (qui viendra plus tard). Elle marque notamment l’arrivé du support « cartouche » que nous connaissons, afin d’apporter un large choix de jeu pour le grand public. Mais cela marque surtout la naissance d’une console qui se sera vendu à près de 30 millions d’exemplaire en près de 14 ans de commercialisation, l’Atari 2600 (sortit en 1977 au States, 1982 en France).
Pour beaucoup, c’est celle qui reviens en mémoire comme 1ère console de « vrai » jeu (enfin…affichage de pixels qui bougent), en effet la console reprenais les succès des bornes d’arcade (Pac-Man, Space Invaders, etc…), offrais des titres originaux (comme Adventure) et les premiers titres sous licence (le fameux ET pour ne citer que lui). La gloire pour Atari était devant lui, mais à cause de problèmes interne dans l’entreprise (paiement non proportionnelle aux développeurs par rapport aux succès des jeux, ce qui causera le départ de ces derniers et la création d’Activision par ces mêmes développeurs) et d’une mauvaise image (existence de jeu prOn pour la console), elle ne connaitra probablement pas cette sensation, et l’année 1983 ne lui aurais pas permis, à Atari et à d’autre entreprise.
Car cette année 1983 plonge le marché du jeu vidéo dans les ténèbres, dans ce qu’on appelle le « krach du jeu vidéo ». Comment expliquer ceci alors que le marché était à son paroxysme ? Il y a plusieurs raison à cela.
En premier lieu, à cause de la consignation des jeux. Concrètement, si un jeu se vend mal (parce qu’il est pourrie jusqu’à la moelle), il est renvoyé à l’éditeur en échange d’argent ou d’un nouveau jeu. Mais si aucun titre n’est prévu en échange, ce même jeu est renvoyé sur le marché jusqu’à ce que son stock soit épuisé (autant dire « bon courage mon couillon »).
Il existe, également, la raison de l’inondation du marché des jeux. Avec la croissance fulgurante du marché des consoles et des jeux vidéo, beaucoup d’entreprises se mettent à développer des jeux en grande quantité afin de tirer des bénéfices dû à l’essor du marché. Mais c’est bien connu, mettre trop de jeu sur le marché c’est comme trop remplir d’essence sa voiture, au bout d’un moment ça déborde ! Rajouté à cela que les jeux mit sur le marché sont souvent du même genre ou alors des clones de jeu à succès, et vous avez un bel embouteillage sur le marché.
Et une dernière raison, l’explosion du marché des PC (et ouais 😀 ). Jusqu’au début année 80, les PC étaient vendus dans les magasins spécialisés. Par la suite, les prix des ordinateurs baissent, ils peuvent se brancher sur un téléviseur, ils avaient des graphismes en couleurs, un son de meilleur qualité et, surtout, ils avaient de la mémoire ! Il est à noter aussi que les PC ne faisait pas que du jeu, on pouvait faire du traitement de texte par exemple (comme aujourd’hui en somme). Également, les jeux étaient utilisés sur support cassette, et ils pouvaient être copiés (naissance du piratage), contrairement au support cartouche.
Le choc fût très rude et amena plusieurs conséquences :
- Les USA perd son statut de leader du marché des consoles et jeux
- Le marché est au plus bas (-8000 m sous la surface de la terre)
- L’instauration de nouvelles règles de développement (les copyrights)
Heureusement, nos amis Nippons vont réussir l’opération « On prend la tête du peloton <marché des consoles de jeux vidéo> »
3ème génération : oui, j’ai 8 bits, et alors ?
Appelé aussi la 1ère génération des consoles modernes, c’est celle qui ranimera le marché des consoles de jeu, et qui va voir le Japon prendre le pouvoir (powaaa !) en devenant le n°1 mondial dans ce domaine, avec notamment son premier petit bijou, la Famicom, plus communément appelé NES (pour Nintendo Entertainment System). Sortit en 1983 sur l’archipel (la Famicom), il aura fallu 2 ans de développement et des débuts difficiles (une fiabilité médiocre et des ralentissements incessants) pour que le succès soit total, 500,000 unités seront vendus en seulement 2 mois au Japon (for-mi-dable mon cher Jean-Paul). Pour le coup, et pour assoir sa domination, Nintendo va réaliser une grande quête : conquérir le marché Américain.
L’histoire raconte à la base que Nintendo voulait s’associer avec Atari pour distribuer la console au pays de l’oncle Sam, mais ce fût un échec puisque Atari a voulut se concentrer sur sa prochaine, l’Atari 7800 (qui fût un bide d’ailleurs). Ceci n’a pas perturbé Nintendo, et après plusieurs tentatives pour ce faire accepter (ajout d’accessoires comme un clavier, un enregistreur de cassette, une manette sans fil et d’autre chose, proposition du nouveau nom de la console), c’est sous le nom de NES que la console sortira en 1985 (avec 18 titres au lancement) sur le sol Américain et en 1986/1987 sur le sol Européen.
Après de nombreuse années de bon et loyaux services (arrêt de distribution en 1995 pour la NES et en 2003 pour la Famicom), la console de Nintendo réalisa un tabac dans le monde entier (comme si Aurillac gagné l’UEFA Champions League), avec près de 62 millions de consoles vendues, et ceux malgré l’arrivé de sérieux concurrents, comme la Master System de Sega en 1985 (qui posa les bases de la bagarre sur le marché entre ces 2 sociétés). D’abord connu au Japon sous le nom « raffiné » de SG-1000 Mark III, elle sera renommé en Sega Master System lors de sa sortie aux States en 1986. Malgré des performances de meilleures qualité, la SMS ne connût pas le succès qu’elle souhaitait. Évidemment, avec une NES omniprésente sur le marché et un catalogue de jeu beaucoup plus conséquent, la SMS avait peu de chances de faire un carton, pour preuve la vente de Master System atteignait 125,000 exemplaires contre 2,000,000 ( 😮 ) pour la NES (c’est indécent). Malgré plusieurs retouches apportés sur la console, les ventes ne décollent plus, et la production de Master System s’arrêtent en 1992 (en 1996 en Europe), mais de toute façon, Sega était déjà concentré sur la prochaine génération des consoles 16 bits et son combat contre Nintendo.
PS : Il est également à noter que quelques autres consoles ont tenter leurs chances, comme l’Atari 7800 ProSystem, l’Amstrad GX-4000 et l’Atari 2600 Jr, mais elle ont fait un flop sans précédent.
4ème génération : El Clasico Nintendo/Sega
Ces années 90 fûrent riches en évènement, je ne parle pas bien sûr de la victoire en Coupe du Monde 1998 (tous le monde le sait…quoique), mais évidemment du duel titanesque entre Nintendo et Sega pour la domination du marché des consoles de jeu, et il n’y a pas à dire que la bataille fût intense, avec dans le coin gauche la Super Nintendo de Nintendo (ah bon ?), et dans le coin droit la Megadrive de Sega.
La Megadrive (la première sortie dans cette battle), connue sous Sega Genesis chez les Nippons, fût lancé en 1988 sur l’archipel du Soleil Levant, en 1989 aux USA (elle garda le nom de Genesis) et en 1990 en Europe. Son départ fût compliqué au Japon, mais en Europe, elle connût un accueil très chaleureux. Et pour cause, ce qui va l’aider dans ses ventes, c’est que les jeux n’étaient pas zonés, on pouvait jouer à des jeux de Megadrive provenant des USA sur les consoles Européennes (bien que le format ne soit pas le même), mais aussi grâce à sa mascotte qui à la classe et qui réinventa le genre plate-forme, je veut bien sûr parler de Sonic (avec le jeu Sonig the Hedgehog, qui s’est vendu à près de 5 millions d’exemplaire, hors packs et version Master System et Game Gear). Voulant surfer sur sa réussite avec sa console, Sega lance la Mega CD en 1991 et la version 32 bits de sa Megadrive en 1994, mais ce ne fût pas le cas pour les 2 dernières cités (à moitié un échec avec 6 millions de vente pour la Mega CD et un échec cuisant pour la version 32 bits car on privilégié les « véritables » consoles 32 bits). La Megadrive fût vendue jusqu’en 1998 en Europe, avec la bagatelle d’environ 40 millions de consoles achetées dans le monde, un très bon petit chiffre.
Le hic, c’est que Nintendo ne voyait pas d’un bon oeil (ou avait la dent dure) cette soudaine monté de Sega sur le marché, certes sa NES a fait des chiffres record, mais que Sega puisse lui chatouiller les cuisses, cela ne lui plaisait pas, surtout sur le marché des consoles 16 bits. Pour cela, en 1990, Big N sortira la Super Famicom (au Japon), et sous le nom de Super Nintendo en 1991 au USA, puis en 1992 en Europe. Elle se présentait comme une « prouesse technique » à sa sortie, malgré un catalogue un peu léger. Mais c’est sur cette console que sortiront les plus grands hits que nous connaissons : Street Fighter, Zelda ou encore les Final Fantasy (4 et 6). Et ce fût une superbe victoire dans ce round, la Super Nintendo se vendit à près de 49 millions d’unités partout dans l’univers le monde, et ceux malgré la sortie tardive et le nombre d’accessoires sorties par la suite (Super Scope, Super Game Boy ou Super Advantage par exemple) (comme quoi, Nintendo c’est plus fort que tout…à l’époque je parle). Avec l’avènement des consoles 32 bits (qui seront consacrés dans le prochain chapitre), la SNES recule, une version junior verra le jour en 1998 au Japon et au États-Unis (dont on n’entendra pas beaucoup parler), et le dernier jeu développé pour la SNES sortira en 2000.
Dans ce choc de colosses, quelques consoles tenteront de se faufiler discrètement pour se faire une place sur le marché, mais c’était largement pas gagné.
En premier la Neo-Geo de SNK. Surnommé la « Rolls Royce des consoles » en raison de son prix riquiqui (435 € si vous vouliez l’acheter), c’était la première console disponible en location, comme les jeux prévus pour cette console (qui n’était pas en vente à sa sortie), mais vous pouviez en acquérir pour seulement 595 F entre 220 et 300 €. Sortie en 1990, elle se vendit à près d’1 million d’exemplaire. Et en second, une console « youtupoopement » reconnue, la Philips CD-i, que Philips a qualifié d’appareil multimédia, mais que nous définissons comme une console de jeu. Elle trouve ses origines en 1986 quand Philips, Sony et Matsushita s’associe pour le projet New Media System, avec comme but de mettre sur le marché un appareil qui ferait office de console de jeux, de lecteur de musiques, de films ou de photos. Elle sortira en 1992 et fera un immense flop, d’une part à cause de son prix exorbitant (entre 760 et 910 € selon les modèles) et aussi, comme je l’ai dit, qu’elle est considérée comme une console de jeux, avec des jeux « mythiques » comme Zelda et Mario (merci youtube poop pour m’avoir fait connaitre ces légendes). La Philips CD-i se vendra à près de 570,000 exemplaires.
Évidemment à l’époque, l’ensemble des observateurs se disait que la guerre entre Nintendo et Sega durerait longtemps. Sauf que, dans la pratique c’était pas aussi simple, et un petit nouveau va mettre tous le monde d’accord…que nous verrons lors du prochain cours car la cloche sonne.
Sur ce les enfants, n’oubliez pas de répondre au thème du devoir que je vous donne : De votre point de vue, pourquoi certaine consoles n’ont pas connue le succès par rapport à d’autre ? J’attends votre rapport dans les commentaires de cette article, à me rendre avant le prochain cours sur la 2ème partie de l’histoire des consoles de jeux.
A bientôt les enfants 😀 .